Le porteur de projet
Coordonnées de la structure :
Centre hospitalier régional d’Orléans
14 avenue de l’hôpital
CS 86709
ORLEANS 45100
Type de structure :
Établissements de santé
Coordonnées du contact :
ROCQ Emmanuelle
Qualité : Responsable des affaires générales
Téléphone professionnel : 02 38 74 47 38
Courriel professionnel : emmanuelle.rocq@chr-orleans.fr
Courriel fonctionnel (différent du courriel professionnel) : direction.generale@chr-orleans.fr
Contexte
L’origine
– Rapport du CESER de février 2019 sur la situation des hôpitaux publics : met en avant que le manque de moyens de transport renforce les difficultés d’accès aux soins et contribue largement à leur renoncement
– Enjeux financiers et écologiques
– Nombre insuffisant de médecins spécialistes (désertification médicale) et fuite de patients hors de la région Centre
– Nombre croissant de patients nécessitant l’accès aux soins (vieillissement de la population)
– Abandon de soins pour des questions de transport
– Eloignement du patient des établissements de santé
– Coûts de transport onéreux
– Résultats d’une enquête flash réalisée en interne et auprès des associations de France Assoc Santé
La finalité
Ce projet de voiturage vise à permettre aux patients / aidants / accompagnants / familles n’ayant pas de moyen de transport à leur disposition et/ou ne bénéficiant pas de remboursement par l’assurance maladie, de se rendre au CHR d’Orléans, dans ses EHPAD, sur son site Jeanne d’Arc de Gien et à terme dans l’ensemble des établissements de santé du Groupement Hospitalier de territoire (GHT) du Loiret.
Ce dispositif de covoiturage vient compléter les moyens de transport existant tels que les transports en commun (bus, train, tramway), les véhicules particuliers et les véhicules professionnels (taxi et ambulances).
Ce dispositif est une réponse écologique et solidaire à l’utilisation massive des véhicules personnels par les consultants souhaitant se rendre sur le CHR d’Orléans. Par ailleurs, ce dispositif est une réponse adaptée à la baisse des prescriptions de transport et aux trajets non remboursés par l’assurance maladie qui ne sont plus ou mal remboursés par les mutuelles.
La description du projet
Développement d’un système de covoiturage (plateforme) à destination des patients et de leurs accompagnants afin d’optimiser l’accès aux soins de qualité pour tous à moindre coût, tout en facilitant l’accès aux établissements de santé parfois éloignés du domicile.
Ce projet serait expérimenté durant une période de 2 ans à compter de début 2021 afin d’en évaluer l’impact et d’envisager, en cas d’attrait suffisamment fort, un déploiement plus important à visée régionale.
Des avantages seront octroyés au covoitureur ainsi qu’au covoituré.
Les acteurs
Ce projet est le fruit d’une réflexion collégiale menée par un groupe de travail pluriprofessionnel (COPIL) composé des personnes suivantes :
– la présidente de la commission médicale d’établissement
– la directrice des achats, de la logistique et du patrimoine
– la directrice des services numériques
– la directrice des usagers, de la qualité et de la communication
– une directrice des soins
– la juriste / responsable des affaires générales de la direction générale
– la responsable du service social des usagers
– la responsable du bureau des consultations et des hospitalisations
– le pilote du SDSI du GHT du Loiret
– le responsable juridique de la cellule des marchés
– la présidente de France Assos Santé
– la directrice régionale des relations institutionnelles et économiques de NOVARTIS
Les axes prioritaires :
- Axe 1 : Renforcer et préserver l’accès à la santé – y compris à la prévention – pour tous, notamment par une information adaptée aux personnes vulnérables (mineures, majeures protégées, en perte d’autonomie, souffrant de troubles psychiques, intellectuellement déficientes) analphabètes ou illettrées, étrangères primo-arrivants dont les femmes et les bénéficiaires de la protection internationale, placées sous main de justice, à faible niveau de littératie, etc.
- Faire converger les droits des usagers des structures de soins, sociales et médico-sociales, notamment au travers de la participation des représentants des usagers et des usagers (CDU, CVS) et de la mise en place de dispositifs expérimentaux adaptés aux parcours (organisation territoriale pour l’exercice des droits, impliquant les établissements, les conseils généraux, les ordres et organisations professionnels, les agences régionales de santé, les conseils territoriaux de santé… ).
- Axe 8 : Autre
- L’effectivité des droits des usagers dans le contexte de la COVID-19
La réalisation
La mise en œuvre
Dans un premier temps, cette expérimentation va concerner le CHR d’Orléans, et ses 3 EHPAD qui y sont rattachés, tous situés dans l’agglomération.
Dans un second temps, l’expérimentation sera étendue au site Jeanne d’Arc de Gien, annexe du CHR, et au centre hospitalier Pierre Dezarnaulds à Gien, établissements situés sur le même site géographique.
L’extension au centre hospitalier Pierre Dezarnaulds se fera sous réserve de son accord.
Initialement, le groupe de travail avait pour ambition d’étendre la plateforme de covoiturage « Covoit’santé » à l’ensemble des établissements (9) du GHT du Loiret dans une troisième phase. Toutefois, compte tenu des coûts engendrés et l’investissement humain requis, les membres du groupe de travail, soucieux de la bonne gestion des deniers publics, ont décidé à l’unanimité d’intégrer les autres établissements du GHT à l’issue de l’expérimentation.
Projet initié en :
2020
Projet mis en œuvre en :
2021
Comment et combien ?
Des moyens humains et techniques seront déployés (cf dossier).
Nous avons sollicité une subvention auprès du Conseil Régional Centre-Val de Loire en répondant à l’appel à projet "innovation dans l’accès aux soins" et avons reçu 20 000 €. Nous avons aussi sollicité le laboratoire NOVARTIS lequel nous a accordé 40 000 € (montant initial accordé de 30 000 € et réévalué car l’aide régionale attendue était estimée à 50 000 €). Nous avons donc sollicité une aide complémentaire auprès d’Orléans métropole (en pourparlers à l’heure actuelle) et nous avons demandé un soutien supplémentaire à la Région, sans réponse à ce jour.
La communication
Une communication massive et multicanale aura lieu au lancement du dispositif puis elle sera répétée tout au long de l’expérimentation à travers l’ensemble des médias disponibles (conf de presse, presse quotidienne régionale, réseaux sociaux, relais par les partenaires sur magazine ou site internet…) et adaptée au fur et à mesure de l’intégration des différents établissements. Le groupe de travail souhaite organiser un évènement au lancement officiel du projet avec la participation de toutes les parties prenantes avec l’ensemble des acteurs de la presse locale et les partenaires dont le Conseil Régional Centre-Val de Loire. Des outils dédiés aux usagers et aux vecteurs de la communication (personnel du CHR, prof de santé de la région, des associations de patients au travers de France Assos Santé, des institutions (ARS/CPAM), des collectivités, des médias (presse quotidienne régionale / Radio/ Télé)…) seront déployés sur la base d’une identité visuelle (films, affiches, bannière web).
Et après
Les résultats
Sans présager du succès de cette plateforme, nous comptons sur une utilisation progressive et par étape du dispositif, à savoir 5% des consultants du CHR la première année et 10% la seconde année. Ouvrir ce dispositif aux EHPAD est essentiel car les visites des familles contribuent à la prise en charge (médicalisée ou non) des résidents, à leur bien-être et évitent le syndrome de glissement chez les personnes âgées.
Si ce projet est une réussite, il pourra être reproduit dans les autres établissements de santé de la région voire au-delà et s’avérer être un moyen de transport pérenne et commun. Le CHR d’Orléans pourrait être la vitrine du « covoiturage patients » et le promouvoir dans toute la France, et par là-même valoriser les partenaires ayant permis la mise en place de ce projet comme le Conseil Régional Centre-Val de Loire.
Evaluation et suivi
Une analyse et un suivi de l’utilisation du dispositif de covoiturage seront mis en place via une remontée de données statistiques émanant directement du site internet de la plateforme. Sur les 6 premiers mois, une analyse mensuelle sera réalisée afin de connaitre le taux d’utilisation de la plateforme de covoiturage et d’adapter la communication en conséquence. Puis, un bilan trimestriel sera effectué et servant les mêmes objectifs.
A l’issue de l’expérimentation de 2 ans, nous espérons que « Covoit’santé » soit connu d’une personne sur quatre sur le territoire du Loiret, que ce système fasse partie des moyens de transports identifiés par les patients / aidants / accompagnants et familles pour se rendre sur les 2 sites du CHR (Orléans et Gien) et ses EHPAD et que d’autres établissements de santé ou médico-sociaux dans le département ou en dehors du Loiret souhaitent adhérer au dispositif et ainsi couvrir de manière optimale la région Centre-Val de Loire.
Quelques conseils et témoignages
Même si le contexte épidémique lié au COVID n’est pas aidant, il ne faut pas renoncer aux projets transversaux pouvant améliorer l’accès aux soins. Il faut systématiquement avoir une vision à long terme et se donner les moyens de réussir.